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Sharon pour El Mundo
Date : 15 Oct 2010 / Categorie(s) : Sharon Corr, Album, Dream of You, Article de presse, Interview Presse / Vues : 203 Une longue interview de Sharon a été posté sur le blog d'un journaliste du nom de Trevor McShane. Les questions/réponses sont à lire sur cette page. Joy of Life a traduit une partie de l'interview : Sharon Corr est l'une des superbes sœurs Corr, violoniste et vocaliste dans le célèbre groupe irlandais The Corrs, qui ont vendu plus de 26 millions d'albums et ont réalisé des tournées mondiales à guichets fermés. The Corrs et U2 sont les stars de la musique irlandaise contemporaine. Sharon vient d'enregistrer son premier album solo et c'est tout simplement merveilleux. Nous avons eu la chance de faire plus ample connaissance avec elle au cours de vacances prolongées en Irlande et elle a été assez gentille pour nous permettre de l'interviewer en juillet 2010 à Dublin. Elle est charmante, très drôle, terre-à-terre et elle est la classe personnifiée. Comme vous le lirez plus bas, Sharon a une vie de musicienne, femme et mère bien remplie. Elle est mariée au bel et réputé avocat irlandais Gavin Bonnar. TM : Pourquoi faites-vous un album solo ? SC : Parce que je fais de la musique, c'est mon métier. J'écris, je chante, je joue, et j'ai toujours voulu faire un album solo. J'ai travaillé avec les Corrs pendant environ 20 ans, j'ai été avec ma famille durant ce qui m'a semblé être 100 ans, et nous avons tous fait une pause pour avoir des enfants et arrêter les tournées, se ranger et avoir une vie à peu près normale. Mais au cours des deux années durant lesquelles j'ai eu mes enfants, j'ai été très inspirée et j'ai écrit beaucoup de musique, ça m'a aiguillonnée pour faire un album. Ça a donc été un processus évident, très naturel. TM : La musique est-elle différente de celle que vous faisiez avec les Corrs ? SC : C'est différent dans le sens où j'ai changé émotionnellement. Je suis un peu plus mature. Ce n'est pas drastiquement différent parce que si c'était le cas, je renierais ma personnalité, ce que j'ai écrit pour les Corrs étant déjà ce que j'étais naturellement inspirée à faire. Ce que j'écris pour moi est ce qui me vient naturellement à l'esprit. Il y a des similarités car c'est très mélodique et le violon est omniprésent. C'est mon instrument principal. TM : L'instrumentation est-elle différente de celle qui faisait traditionnellement partie de la musique "Corr" ? SC : La musique des Corrs suit le schéma de base batterie/basse/guitare/guitare principale/claviers/violon. J'ai du bodhràn sur l'album, une percussion simple avec une peau. C'est une percussion traditionnelle irlandaise que je frappe avec un bâton appelé "tipper". c'est élargi aux deux extrémités ce qui rend un très beau son typiquement irlandais. [ndlt : Sharon joue du bodhràn ? Suspect] Donc non, l'instrumentation n'est pas très différente de celle des Corrs. TM : En terme de style d'écriture, le considérez-vous différent, est-il plus celtique, pop, folk ? Y a-t-il différents styles ? SC : C'est un peu plus rock, un peu plus "lourd". Au niveau du violon, je voulais également explorer mon côté classique. J'ai grandi en jouant du violon classique puis je me suis orientée vers un jeu plus traditionnel à l'adolescence. J'ai testé différentes façons de jouer du violon, du classique au traditionnel en passant par le bluegrass. Sur cet album, j'ai voulu m'explorer vocalement et "violonistiquement", et dépasser mes limites. TM : Sur les albums des Corrs, y avait-il du violon sur toutes les pistes ? SC : Pour les premiers albums, sur toutes les chansons. Sur les albums suivants, il y avait peut-être une ou deux chansons sans violon, mais c'est un élément très présent dans notre son. Le violon participe à l'intonation qui, je suppose, caractérise la musique des Corrs. TM : Qui, outre Charlie Daniels du groupe " The Devil Went Down To Georgia", est à la fois vocaliste et violoniste ? SC : Alison Krauss, et une fille des Dixie Chicks, bien sûr, mais ça reste une exception et c'est pour cette raison que ça marque les esprits. TM : Parlons du processus d'écriture. Comment écrivez-vous ces chansons ? SC : Quasiment chaque chanson de l'album a été composée au piano. En fait, je passe énormément de temps près de mon piano. Si je me fais une tasse de café, le piano n'est pas loin. Ou quand je surveille les enfants. Je fais des allers-retours jusqu'au piano toute la journée. Je ne me force pas à écrire. J'aime pouvoir faire ça en continu, sans planning. J'aime considérer ça comme une activité de la vie quotidienne. Je suis toujours en train d'écrire, et j'ai choisi de faire ça car quand j'arrête d'écrire, je trouve ça dur de m'y remettre, de retrouver des bribes de la dernière chanson que j'avais en tête, ça me prend un temps fou. Je trouve que le piano a une progression symphonique qui inspire la mélodie. TM : Et ensuite vous trouvez les paroles ? SC : Oui. En général, je commence à chanter les paroles en traînant autour du piano. Un mot va me venir à l'esprit, comme "butterfles" (papillons). J'ai écrit une chanson appelée "Butterflies" - Je n'arrête pas de trouver des papillons dans ma vie. Partout où je regardais, il y avait un papillon. A l'époque de Noël, il y avait un papillon autour de la table, et ce n'était pas la bonne période de l'année, c'était incongru à cette saison, et j'ai été inspirée pour écrire quelque chose à propos de papillons, c'est presque venu avant même que j'y pense et je n'ai plus qu'à mettre des mots sur mes pensées. TM : L'écriture vient-elle facilement ? SC : Oui. Avant, je trouvais que les paroles étaient incroyablement difficiles à trouver. Pour réussir à toucher les gens, vous devez créer des paroles que vous comprenez vous-même, qui englobent parfaitement la situation, et seuls certains auteurs peuvent vraiment faire ça, écrire des paroles qui vous mettront dans cette situation, où on peut la toucher, la sentir, la ressentir - si les paroles ont un sens. Vous devez le ressentir. [ndlt : désolée pour cette traduction approximative, j'ai eu un peu de mal à suivre Sharon, là Laughing] TM : Toutes vos chansons parlent d'amour ? SC : Non. "Butterflies" parle de ce moment, juste avant d'entrer sur scène, où on a des papillons dans le ventre. Quand j'ai tout arrêté le temps d'avoir des enfants, les tournées m'ont terriblement manqué. A ce stade de ma vie, j'avais encore plus envie d'avoir des enfants, mais jouer de la musique et les sensations qu'on a juste avant d'entrer en scène me manquaient. J'ai été en tournée pendant presque 20 ans de ma vie, pour moi c'est ça la vie normale... Je voulais refaire des concerts et je savais que le seul moyen d'y parvenir était de créer un album qui intéresse assez de monde pour que les gens achètent des tickets. TM : Mais vous écrivez des chanons d'amour, je suppose. SC : Oh, oui. Il y en a beaucoup. "Butterflies" est à propos de l'amour de la musique. TM : Avez-vous fait des reprises ou des airs traditionnels ? SC : J'ai repris "Everybody's Gotta Learn Sometimes", des Corgis. Et j'ai repris "Small Town Boy". Je l'ai en quelque sorte tournée dans ma tête et je l'ai rendue vraiment très sombre. C'était un hymne gay des années 80, et j'ai juste essayé de me focaliser sur les paroles et d'en faire quelque chose. Côté traditionnel, j'ai repris "Mna Na h'Eireann", un morceau de Sean O'Riada. Ça signifie "Women of Ireland" et c'est un air hyper connu. J'en ai fait un nouvel arrangement avec Jeff Beck. TM : La chanson est-elle en gaélique ? SC : Le nom de la chanson est en gaélique mais c'est une instrumentale à l'origine, dont les paroles ont vraisemblablement été écrites au fil des ans. TM : Sur les albums des Corrs, toutes les chansons sont "écrites par The Corrs". Est-ce vraiment le cas ? Les quatre Corrs écrivant ensemble ? SC : Nous écrivons tous les quatre, mais pas forcément ensemble et en même temps. Caroline et Andrea ont beaucoup écrit ensemble. J'écrivais beaucoup toute seule. Jim et Andrea écrivaient ensemble. On écrivait tous, au moins un quart de l'album chacun, donc on mettait juste "The Corrs". TM : Donc c'est "un pour tous et tous pour un". SC : Oui, mais si vous choisissiez une chanson en particulier, il y aurait différents auteurs. Si nous étions interviewés et que quelqu'un demandait "OK, qui a crit "So Young" ?", tout le monde disait "moi". TM : Vous voulez dire, vous ? SC : Oui, c'est moi qui l'ai écrite, et si on nous demandait pour "Queen of Hollywood", on disait que c'était Andrea, donc... TM : Et "Breathless" ? SC : C'était Andrea et Mutt Lange. TM : The Corrs ont indubitablement une grande influence pop, mais aussi un côté folk. Quand vous avez débuté dans la musique, était-ce aussi pop que ça l'est finalement devenu ? Ou avez-vous été poussés dans cette direction ? SC : Oh mon Dieu non, c'était notre idée. Au début, quand on a commencé à écrire ensemble, avant de signer chez une maison de disques, c'était de la pop pure. C'était très électronique, très pop, et puis nous avons introduit l'aspect traditionnel irlandais parce que je jouais du violon, donc on l'a introduit dans notre musique. Puis nous avons développé notre son après un an ou deux d'écriture. On n'a finalement eu une promesse d'album que parce qu'on a poursuivi David Foster dans son studio de New-York alors qu'il enregistrait Michael Jackson. L'aspect "musique irlandaise" l'a vraiment interpellé, il a vraiment compris ça. Il a adoré les harmonies. je pense qu'on a eu le contrat grâce à ça. TM : Comment quatre frère et sœurs se retrouvent-ils dans un groupe tous ensemble ? SC : Je ne sais pas. Je dis que la musique était notre vie parce que c'était vraiment le cas ; il y avait beaucoup de musique dans notre vie. Mes parents étaient tous deux musiciens. Ma mère avait une voix pareille à celle de Karen Carpenter. Mon père jouait du piano et du clavier. Ils faisaient des concerts le week-end. Ma mère était femme au foyer la semaine et chanteuse le week-end, et Papa travaillait à la compagnie locale d'électricité et jouait le week-end avec Maman. On vivait comme ça. TM : Quel métier faisait votre père pour vivre ? SC : Il était à la tête de la compta à l'ESB (Electricity Supply Board). Donc il était comptable. TM : J'imagine qu'il vous a encouragés. DC : Oh, oui. Mes parents pensaient que la plus grande joie dans la vie était la musique. C'est là qu'ils étaient le plus heureux. Et je pense qu'ils ont trouvé qu'en étant dans le monde de la musique, on pouvait avoir une vie très spéciale. Évidemment, c'est une industrie très précaire, très difficile, mais je pense qu'ils croyaient vraiment à la possibilité de suivre leurs rêves et leur talent. TM : Quand le groupe a débuté, quel âge aviez-vous ? SC : On a commencé en 1990, l'aîné est Jim, mon frère. TM : Quel âge avait Jim ? SC : J'avais 20 ans, Jim 26, Andrea 16, Caroline 17. C'est arrivé naturellement. On avait déjà l'idée de former un groupe. Jim a toujours voulu faire un groupe avec ses sœurs. Je ne suis pas sûre que nous, ses soeurs, étions vraiment emballées par ce projet, mais Jim y tenait. TM : Que faisiez-vous alors ? SC : Je dirigeais un magasin de disques. Je travaillais aussi dans un pub. J'avais fini mes études. je jouais du violon. TM : Où viviez-vous ? SC : A Dundalk, notre ville natale. TM : Qui est située près de la frontière avec l'Irlande du nord. SC : Oui, c'est à environ 15 miles de la frontière. TM : Quelle sorte de ville est-ce ? SC : C'est une ville géniale pour la musique. Il y a de géniales sessions traditionnelles, des musiciens géniaux, un grand orchestre. Il y a eu un peu de grabuge à cause des Troubles (le conflit entre Irlande du Nord et république d'Irlande), beaucoup de types fauteurs de troubles au Nord traversaient la frontière jusqu'à Dundalk pour échapper à la police, ça a parfois dégénéré, mais c'était une ville agréable à vivre. Nous étions très heureux là-bas. TM : Avez-vous formé le groupe avec l'intention de produire un album ? SC : C'était beaucoup plus naïf que ça. On a formé un groupe. On aimait vraiment le fait de former un groupe et d'essayer d'avoir une carrière [de musiciens]. Ce qui s'est réellement passé, c'est que nous avons formé le groupe presque par erreur, parce qu'on voulait auditionner pour le film The Commitments, dont le casting était en cours à Dublin à l'époque. Le gars qui est devenu notre manager travaillait sur le plateau [ndlt : "MD on the move" traduction à vérifier], et il connaissait Jim, notre frère, parce que Jim avait déjà fait des enregistrements avec lui, et il nous a dit "Pourquoi n'auditionnez-vous pas ?". Donc c'est comme ça qu'on s'est mis ensemble et qu'on a commencé à répéter quelques chansons. La première fois qu'on a joué ensemble, c'était devant Alan Parker [réalisatuer de the Commitments, ndlt], lors de l'audition pour le film. Ce jour-là, le responsable du casting, qui était ami avec John Hughes, lui a dit franco "Tu devrais les diriger", et à nous "vous devriez le laisser vous diriger", et voilà. C'était le destin. TM : Qu'est-il arrivé ensuite ? Est-ce que votre carrière a décollé rapidement ? SC : Non, non. Trouver un contrat pour un album nous a pris 4 ans. Nous devions commencer à écrire. Nous avons vraiment commencé à apprendre le métier, commencé à écrire et à comprendre tout le processus d'écriture, trouver notre chemin et l'améliorer. Nous avons passé 4 ans à faire ça. On a contacté beaucoup de compagnies de disques au fil des ans, aucune n'était intéressée, et le même type qui avait rejeté les Cranberries nous a aussi rejeté, alors on s'est dit que ce n'était pas si grave. Finalement, on a fait un concert à Dublin et à cette époque, l'ambassadrice irlandaise était Jean Kennedy Smith. Elle est venue au concert avec un de nos amis, Bill Whelan, qui a composé River Dance, mais c'était après ça. Elle nous a invités en retour à la Bibliothèque Kennedy pour jouer pour la Coupe du Monde. On y est allé, et John, notre manager, pensait évidemment "C'est le moment idéal pour se faire connaître auprès des compagnies américaines". Donc on l'a fait. Nous sommes allés à Los Angeles, nous avons démarché tous les labels de la région, on était complètement déboussolés. L.A. nous terrifiait, et New-York était une ville si grande et si effrayante, nous étions juste de petits musiciens de campagne avec nos violons et tin whistles. Et c'est bizarre mais c'est là que la chance arrive dans la vie, quand vous êtes dans une situation totalement inconfortable, dans un endroit inconnu, et que vous essayez juste de surmonter tout ça. C'était le dernier jour avant qu'on soit censés rentrer à la maison et aucune compagnie de isques n'était intéressée. John, notre manager, a eu la merveilleuse idée de s'incruster à la session d'enregistrement de Michael Jackson à la Hit Factory (New-York), parce qu'il savait que David Foster était à la production. C'est Jason Flom, qui était chez Atlantic Records à l'époque, qui lui avait dit que ce type était leur producteur maison et il a été épatant : "vous devriez le rencontrer". Alors John n'a pas attendu l'invitation, on y est allés. On est arrivés au rendez-vous. Il y avait les gardes du corps de Michael Jackson. On a dit, "nous sommes là pour voir David Foster", et ils ont pensé qu'on avait une réunion de prévue. Donc nous sommes entrés, l'air officiel, avec tous nos instruments, pour faire comme si on avait le droit d'être là - bien que nous devions probablement être bizarrement habillés. David est sorti, intrigué, et on a simplement dit "Peut-on jouer pour vous ?". On s'est rassemblés autour d'un piano dans le studio. Jim jouait du piano, je jouais du violon, caroline du bodhràn et Andrea du tin whistle, et on a chanté en chœur trois chansons qu'on avait écrites. Puis nous lui avons joué quelques démos plutôt bien arrangées, et on a signé le lendemain. TM : Faites-vous les chœurs sur votre album ? SC : Oui, et chose intéressante, j'ai employé quelques choristes masculins pour les choeurs sur cet album parce que je voulais explorer plus de son masculin sur l'album et voir comment ça allait avec ma voix, parce que je sais que ma voix s'accorde très bien avec celle de mes soeurs, et je voulais essayer avec d'autres gens. TM : Est-ce que vous avez été chanteuse principale sur une oeuvre des Corrs ? SC : J'ai chanté une chanson sur un album, mais nous aimions avoir des rôles bien définis, donc je n'en ai pas fait plus. TM : Quand vous écrivez une chanson, comment savez-vous qu'elle mérite d'être sur l'album ? SC : Je le sais plus ou moins tout de suite. TM : Jouez-vous pour votre mari, votre producteur ? SC : Je joue la chanson à mon mari et ensuite je dis à mon producteur "on va en studio pour enregistrer une autre chanson". ![]() |
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